An unkindness of ghosts, Rivers Solomon.
« Everything dies, so exert control by burning it away yourself. Everything will be born again anyway. There’s no such thing as creation, merely a shuffling of parts. All birth is rebirth in disguise.«
Un vaisseau spatial fonce depuis des années, après avoir quitté la Terre hostile, vers une hypothétique destinée paradisiaque. A son bord, une société ultra-violente dirigée par des Blancs souvent bigots qui exploitent avec insouciance des Noirs réduit en esclavage. Aster est une jeune femme noire éduquée ayant un rôle de soignante/chirurgienne pour les habitants des ponts inférieurs du vaisseau. Son tempérament et son lien privilégié avec un habitant des ponts supérieurs en font la cible toute désignée d’un des dirigeants de ce microcosme…
Il est difficile de recenser ici tous les attraits de ce récit : un univers qui existe instantanément et totalement, un personnage central abrupt et complexe, des réflexions politiques sans concession, une utilisation de la transmission des langues et du savoir comme des éléments déterminants de l’identité et de la possibilité d’agir dans la société, la transmission des traumas, le fonctionnement d’un racisme systémique… bref, un bouquin passionnant !
J’ai particulièrement apprécié la profondeur du personnage d’Aster : sa non-binarité et ses traits autistiques lui donnent une voix très singulière que je ne suis pas prête d’oublier.
Si vous ne lisez pas l’anglais, vous pouvez découvrir ce livre dans la traduction française de Francis Guévremont @auxforgesdevulcain 😊
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