Joie dans le ciel, C.F. Ramuz.
// VACANCES//
Editions Grasset
« C’est ces réunions du soir, c’est ces belles réunions du soir, ô vieille coutume, vieille habitude des villages, après qu’on a bien travaillé, et la fraîcheur conseille de ne pas s’enfermer tout de suite chez soi; les vaches ont été gouvernées, les petits enfants ont été mis au lit, on vient de manger la soupe, – ô vieille habitude des villages qu’ils avaient gardée, et, comme autrefois, les uns étaient assis, les autres étaient debout, ceux qui aimaient à fumer fumaient, ceux qui aimaient à chiquer chiquaient, les oiseaux changeant de place faisaient un bruit sous les avant-toits. »
Les habitants d’un petit village de montagne ressuscitent et retrouvent leurs habitudes d’avant mais sans crainte et sans peine. Le temps n’existe plus, tout n’est qu’amour, amitié et douceur de vivre.
Seulement, passée l’exultation du retour, l’ennui se loge dans l’absence du temps…
Une fable délicieuse et brutale qui m’a charmée. Je l’ai lu dans la maison de famille des Pyrénées, au beau milieu des souvenirs des générations d’avant : un cadre parfait pour cette méditation morale et cette évocation d’un idéal enfui.
Décidément @palir_au_soleil Ramuz n’a pas fini de me surprendre ! Merci @blandine_bacconnet : c’est toi qui m’a donné envie de lire celui-là 😊!