La fête de l’ours, Jordi Soler.
Traduit de l’espagnol par Jean-Marie Saint-Lu.
@editionsbelfond
« On sait qu’Oriol, voyant la guerre perdue, avait laissé sa femme à Barcelone et que, cherchant à quitter l’Espagne, il avait erré de-ci de-là avec son frère jusqu’au moment où, sa blessure le faisant de plus en plus souffrir, il avait accepté d’être interné dans ce baraquement où il récupérait avec quatre-vingt-quinze autres soldats républicains, prostrés sur des lits semblables au sien, ou à même le sol, affligés de blessures et d’infirmités diverses, certains amputés d’un membre, manchots, boiteux, borgnes, désastreux bataillon de soldats grièvement blessés et moribonds.«
L’auteur, élevé dans le souvenir héroïque de son grand-oncle disparu lors de la guerre d’Espagne, découvre de façon soudaine que celui-ci n’est pas mort et n’est pas non plus devenu un musicien renommé en Amérique Latine.
Cette figure tutélaire et mystérieuse tombe alors de son piédestal imaginaire et conduit l’auteur à creuser dans les histoires familiales et les figures obligées du récit espagnol pour se confronter au passé.
Une lecture mitigée tant il y avait de potentiel dans ce texte et tant l’écriture m’a semblée plate et convenue. J’ai beaucoup apprécié l’interrogation de la filiation, la figure de conte aussi séduisante qu’inquiétante du géant des bois et l’importance du point de vue dans les histoires qu’on transmet. L’écriture m’a par contre très vite lassée voire agacée, elle m’a empêchée de me laisser réellement emporter par ce roman.
Merci @bookimia pour ce conseil de lecture ! Je n’ai pas été conquise comme toi mais les thématiques abordées me passionnent et je ne connaissais pas cet auteur.