Le diable, tout le temps, Donald Ray Pollock
Traduit de l’anglais par Christophe Mercier.
Le livre de poche
« Aussi loin qu’il pût se souvenir, son père lui semblait avoir passé sa vie à combattre le Diable, tout le temps. »
Un vétéran revient traumatisé par les horreurs de la guerre du Pacifique. Il tombe amoureux et fonde une famille, croyant avoir ainsi posé les bases de sa rédemption. Lorsque son épouse tombe terriblement malade, il perd pied et plonge dans la folie en y entraînant son fils.
Autour de la petite ville de Knockemstiff, dans un Ohio marqué par la pauvreté et l’obscurantisme, d’autres personnages gravitent oscillant entre religion et ultra-violence. Qu’ils soient prédicateurs, pasteur ou « simples » citoyens, ils ont à un moment choisi de suivre leurs appétits criminels sans se soucier des conséquences.
Quelle plongée dans la noirceur ! Chaque page ajoute à la misère et à la destruction. Le roman décrit une population américaine qui se cramponne à ses croyances et utilise la violence comme un rempart désespéré contre la perte de repère et l’impuissance. J’ai été embarquée dans cette lecture et immédiatement immergée dans l’ambiance glauque. J’ai pourtant lu ce roman en me demandant constamment où l’auteur voulait en venir … et je n’en sais pas vraiment plus après avoir terminé le bouquin !
Je reste donc assez perplexe et je suis preneuse de vos avis.
Merci @papiercrepon pour cette idée de lecture 😊 Je sais que ce roman est pour toi un chef-d’œuvre.
Je suis donc plus mesurée mais je suis bien contente de l’avoir découvert grâce à toi.