La fabrique de la ménopause, Cécile Charlap.
CNRS Editions
On parle globalement assez peu de la ménopause et quand on en parle c’est souvent par son aspect physiologique ou médical. Et dans l’ensemble ces deux points de vue construisent une image assez peu attirante de cette période…
Dans le livre issu de sa thèse, Cécile Charlap aborde le sujet sous l’angle sociologique, celui des discours, des représentations et de l’imaginaire associé à la ménopause. Elle s’appuie notamment sur les témoignages de 30 femmes sur leur expérience de la ménopause.
Je m’intéresse à la question des âges et à leurs représentations depuis plusieurs années et particulièrement la représentation des femmes après 50 ans.
C’est un angle qui influe sur mes lectures romanesques (j’avais par exemple rassemblé des romans avec des femmes de 70 ans et plus comme personnage principale).
En termes d’essais, j’ai plus de mal à trouver de quoi nourrir ma réflexion et après « Qui a peur des vieilles? » je suis ravie d’avoir lu cet essai focalisé sur ce sujet qui en fait froncer du nez plus d’un(e).
C’est une plongée passionnante dans un ensemble d’images et d’idées assez enfermantes sur ce qu’est censément la ménopause : une perte, un amoindrissement, un deuil…
Il permet de voir avec quoi les personnes concernées se débattent et donne envie de parler toujours plus librement du sujet pour que la diversité des expériences allège le poids mental qui y est associé.