L’espace d’un an, Becky Chambers.
Traduit de l’anglais par Marie Surgers.
Livre de poche
« En s’éveillant dans le module, elle se souvint de trois choses. La première : elle voyageait dans l’espace large. La deuxième : elle allait prendre un nouveau poste et n’avait pas droit à l’erreur. La troisième : elle avait corrompu un fonctionnaire pour obtenir un fichier d’identité falsifié. Même si aucune de ces informations ne constituait une nouveauté, elles n’assuraient pas un réveil agréable.«
Rosemary embarque sous une fausse identité et en qualité de greffière à bord du Voyageur, vaisseau spécialisé dans le creusement de tunnels dans l’espace. Elle y découvre un équipage hétérogène venant d’espèces diverses et s’attachant à vivre ensemble le plus sereinement possible dans un espace clos où la collaboration détermine la survie.
Une fois de plus, j’ai aimé ce récit concocté par Becky Chambers 😊
Plus long que les précédents que j’avais lus et qui étaient plus des novellas, ce texte est aussi plus dense en personnages et en cultures. J’ai donc mis plus de temps à réussir à absorber les caractéristiques des différentes espèces ainsi que le vocabulaire de la galaxie et j’ai craint que cela n’entrave ma lecture.
Cela m’a d’ailleurs fait beaucoup penser à certains romans d’Ursula K. Le Guin qui me semblent toujours plus proches de la virée anthropologique que du récit galactique. J’ai aussi un peu ramé en attendant les péripéties … il y en a, mais ce n’est clairement pas l’intention du récit.
Ce que j’ai énormément aimé donc c’est la façon efficace et constante qu’a l’autrice de décrire des interactions entre personnes différentes, le soin qu’elle a à raconter une société qui cherche à construire plutôt qu’à détruire et la facilité avec laquelle elle aborde des sujets de société importants grâce à l’imaginaire.