L’âge heureux, Simonsen, Sigrid Undset.
Traduit du norvégien par V. Vinde, G. Sautreau et J. Jouquey.
Editions Cambourakis
Dans « L’âge heureux », une jeune femme tâche de se construire la vie qu’elle désire en luttant contre les conventions et contre ses propres contradictions. Elle part à la ville et se lance dans le théâtre pour quitter la vie « étriquée » de sa famille dans un milieu rural où chaque geste est scruté. Passé les premiers enthousiasmes et succès, le théâtre lui donne le sentiment d’être un objet que les hommes évaluent et jugent … pas si différent dans le fond de ce qu’elle vivait au village. Quant à son fiancé qu’elle aime et qui la soutient dans toutes ses envies, n’est-il pas finalement un protecteur un peu trop présent ?
Dans « Simonsen », un homme pauvre d’une soixantaine d’année vient à nouveau de perdre son emploi. C’est une habitude chez lui. Cette fois-ci, il doit faire un choix cornélien : accepter la dernière offre d’emploi que lui a dégotée son fils exaspéré par ses échecs successifs et partir loin de sa compagne et de leur fille ou bien rester à leur côté mais en dépendant de sa femme.
J’ai beaucoup aimé ces deux nouvelles que j’ai trouvé piquantes à souhait. J’ai aimé l’équilibre entre la psychologie des individus (pas forcément très aimables d’ailleurs) et la description de situations sociales déséquilibrées. J’ai trouvé que c’était une façon très juste et sans pincettes de raconter des vies.
Je suis bien contente d’avoir poursuivi ma découverte de Sigrid Undset après « Jenny ».