@lenouvelattila

« Pourquoi arroser des fleurs pâles. Dans les coins d’ombre des jardinières nocturnes. Qu’une lampe excentrique ne parvient pas à réveiller. Ne pouvait-elle pas arroser les fleurs au grand jour ?
Trouver un moment dans la journée ?
Il y a des heures pour arroser les fleurs.« 

Ida est domestique. Ida marche en regardant ses pieds.
Ida est morte, percutée par un camion.
Alors, ceux qui restent, ses patrons, racontent Ida par fragments.
Mais qui regardait vraiment Ida ?

Je poursuis ma découverte de cette autrice incroyable grâce au bookclub matrimoine littéraire oublié de Pages Sauvages !
Ce texte est tout à fait marquant : la prose éclatée, les propos contradictoires et surplombants, le ressassement dessinent tout en creux et en interrogations le portrait d’une femme du peuple.
J’ai retrouvé la dimension politique que j’avais appréciée dans « Vingt minutes de silence » et découvert un texte qui semble fait pour le théâtre.