Préférer l’hiver, Aurélie Jeannin.

Harper Collins France

« En restant dans le passé, on tombe en arrière, et rien ne nous retient. Si on se projette, on tombe en avant, dans ce trou incertain que représente l’avenir. Il faut être dans le présent, de façon absolue, profonde, totale, pour, à défaut de continuer de vivre, au moins ne pas mourir.« 

Une femme et sa mère vivent recluses au beau milieu d’une campagne que l’hiver révèle, dépouillée et brutalement belle. Ce duo marqué par le deuil s’attache à ralentir, à construire un quotidien fait de routines, d’observations et de lectures. Entre elles nait une harmonie exigeante, fragile et protectrice qui prend sa racine dans la violence du monde et la volonté de survivre.

Ce livre m’a littéralement transportée ailleurs. Il m’a bousculée et dérangée. Je l’ai trouvé éprouvant à lire, fatigant comme un effort physique qui étourdit. Je reconnais en cela la force de ses mots et la singularité du rythme de cette écriture.
Je suis restée saisie par ce roman et j’ai hâte de découvrir les autres titres de l’autrice !