Herland, Charlotte Perkins Gilman.

Traduit de l’anglais par Bernard Hoepffner.
Editions Robert Laffont.

« La « femme », dans l’abstrait est jeune et, nous le supposons, charmante. À mesure qu’elles vieillissent, elles quittent la scène d’une façon ou d’une autre et deviennent propriété privée, ou encore disparaissent complètement. Mais ces bonnes dames étaient tout à fait sur la scène, et pourtant chacune d’entre elles aurait pu être grand-mère. »

Herland, c’est un pays lointain, séparé du reste de la civilisation. N’y vivent que des femmes. Elles ont bâti une société harmonieuse, vivent heureuses et font des enfants seules.
Trois hommes, désireux de découvrir un territoire, de se faire un nom et de passer du bon temps, vont y faire irruption et découvrir (ou pas) ce que les femmes peuvent apporter au monde.

Je suis toujours bluffée de lire des romans ayant plus de 100 ans (Herland a été publié en 1915) et de voir à quel point ils sont contemporains en termes de réflexion politique ou sociale ! Je suis contente d’avoir enfin lu ce roman où l’on sent toute l’énergie et la pertinence de l’autrice.
Bon, bien sûr, j’ai trouvé le ton un peu trop didactique à mon goût mais cela ne m’a pas empêchée de rire de certaines situations.

J’avais également beaucoup apprécié la lecture de La séquestrée (pas particulièrement léger mais tout aussi juste et visionnaire).