America, T.C. Boyle.
Traduit de l’anglais par Robert Pépin.
« Bien, mais… Où ces gens étaient-ils censés aller ? Rentreraient-ils au Mexique ? Il en douta, tout ce qu’il savait des espèces migratoires et des réactions d’une population qui se fait déloger par une autre lui disait le contraire. Tout cela conduisait à la guerre, à la violence et aux meurtres jusqu’à ce qu’enfin un groupe ait décimé l’autre et rétabli ses droits sur ses territoires de chasse, ses pâturages ou ses aires de nidification. C’était triste, mais les choses se passaient comme ça.«
Dans la banlieue lointaine de Los Angeles, un quadragénaire aisé – journaliste et amoureux de la nature vivant dans un lotissement sécurisé – percute un Mexicain avec sa voiture.
Quoique grièvement blessé l’homme s’enfuit.
C’est le point de départ d’un récit qui rapporte ensuite en parallèle les aléas rencontrés par ces deux hommes et leur entourage, aléas qui n’ont bien sûr pas la même envergure ni les mêmes effets.
Ce bouquin est construit sur le principe du crescendo : à partir de cette collision initiale tout va aller en empirant quel que soit le monde dans lequel vit chacun des personnages. Peu importe que cette accumulation soit crédible ou non, l’empilement des avanies ou des renoncements est là pour creuser à l’os et mettre à nu les rouages et les principes de la violence.
J’ai eu du mal avec l’énormité des ficelles, l’accumulation des clichés pour décrire l’une et l’autre partie avant d’accepter la proposition de l’auteur et de regarder le désastre monter comme une évidence.
Et vous, vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ?
Merci @helie_csoma qui m’avait conseillé cette lecture.
@130_livres @cunegondedelahaute @jiemde je m’attaque bientôt à la trilogie de Winslow promis 😉