Anatomie d’un scandale, Sarah Vaughan.
Traduit de l’anglais par Alice Delarbre.
« Mais, parfois, on a beau déployer des trésors de persuasion, on perd. Et, dans mon cas, cela se produit systématiquement quand une victime se révèle fragile, quand son témoignage peine à apporter la preuve espérée ou quand, lors du contre-interrogatoire, celui-ci se dévide comme une pelote de laine entre les pattes d’un chaton – un enchevêtrement de contradictions qui forment d’autant plus de nœuds qu’on tire dessus. »
Un parlementaire puissant est arrêté pour viol suite à la plainte de son assistante.
Le livre suit son procès en alternant les points de vues féminins de la plaignante, de son avocate et de l’épouse de l’accusé. Il se construit également dans le va-et-vient entre le procès et les années d’études dans les collèges d’Oxford de certains protagonistes.
Un roman noir très bien tourné, assez haletant et qui se nourrit de questions autour du consentement, du sentiment de puissance de certaines classes sociales, du pouvoir politique et des relations conjugales.
J’ai trouvé le texte très efficace, fin psychologiquement et tout à fait d’actualité.
Merci @charlotteparlotte pour ta chronique qui m’a donné envie de me plonger dans cette lecture !