Assemblage, Natasha Brown.

Assemblage

Assemblage, Natasha Brown.
Traduit de l’anglais par Jakuta Alikavazovic.
Editions Grasset

« Sois la meilleure. Travaille plus, travaille mieux. Dépasse toutes les attentes. Mais aussi, sois invisible, imperceptible. Ne mets personne mal à l’aise. Ne gêne personne. N’existe qu’au négatif, dans l’espace alentour. Ne t’insère pas dans le courant de l’Histoire. Ne te fais pas remarquer. Deviens de l’air.« 

Londres, une jeune femme réussit dans la finance, achète son appartement et s’apprête à rejoindre son petit ami pour une garden-party organisée par les parents de celui-ci. Cette réception est pour elle une consécration – sorte d’épreuve finale qui doit démontrer sa parfaite assimilation dans le milieu bourgeois britannique. Car oui, cette femme est Noire.

Bribes de pensées et moments décisifs sont autant de fragments que proposent ce texte, comme les mille éclats éparpillés d’une identité jamais jugée « suffisante ». Il faudrait toujours en faire plus, le faire mieux, être fidèle à ce que les Blancs attendent de vous tout en se fondant dans la masse. Une opération vouée à l’échec où la réussite sociale ne masque pas l’abime qui guette sous les pas de la narratrice.
J’ai lu ce roman en août dernier et je me souviens que j’ai vraiment eu du mal à « l’attraper », à y trouver un fil et que je suis restée un peu sur le bas-côté. J’ai apprécié son intention, sa virtuosité mais je n’ai pas su m’y intéresser suffisamment.