Ceux qui partent d’Omelas, Ursula K. Le Guin
Croyez-le ou pas je continue de lire Ursula K. Le Guin (je suis au beau milieu des Dépossédés) après l’avoir découverte dans le bookclub #cemoiscionlit de @palir_au_soleil…
Je me suis penchée sur une courte nouvelle qu’elle a publiée en 1973 et qui a eu un grand succès ; elle s’intitule : Ceux qui partent d’Omelas.
Le principe en est simple : il existe une ville merveilleuse dont les contours sont un peu incertains car ils changent selon notre imaginaire. Il s’agit de la ville d’Omelas, une ville heureuse où chacun vit dans la sérénité et la joie, où les désirs s’épanouissent et où l’harmonie n’est plus un mirage. Toute la beauté et la tranquillité de cette ville, le bonheur de ses habitants repose sur une condition non négociable… vous sentez venir le conte cruel ?
[Attention SPOILER : si vous souhaitez découvrir ce texte à votre façon ne lisez pas ce qui suit]
Cette condition c’est qu’il y a un enfant d’une dizaine d’années, un seul, qui est enfermé dans un placard à balai, brutalisé, laissé sans soin et à peine nourri. De l’enfermement et du manque d’amour de cet enfant dépend le bonheur de tous les autres habitants. Chaque personne habitant la ville est informé de cette condition au début de l’adolescence.
Ce texte court ouvre une myriade de questions (au point qu’il a servi à de nombreux échanges dans des classes pour introduire des questions philosophiques et politiques) dont on ne peut pas sortir indemne. L’écriture en est à la fois riche dans la description d’un monde imaginaire et très concise dans l’exposition des « données » de la situation. Ce contraste est saisissant et donne toute sa force au texte.
Je vous conseille de le lire sans attendre (cela fait moins de 10 pages et vous pouvez le lire en ligne sur le site www.belial.fr/download/2115.pdf dans la traduction par Henri-Luc Planchat)
J’attends vos réactions avec intérêt !