Croyons à l’aube de la saison froide, Forough Farrokhzâd

Croyons à l'aube de la saison froide

Un #lundipoésie à contre-saison avec le recueil de poèmes de Forough Farrokhzâd, « Croyons à l’aube de la saison froide » traduit du persan par Laura et Ardeschir Tirandaz et publié aux Editions Héros-Limite. Un livre posthume qui m’a touchée par sa délicatesse et sa force mêlées, par le regard mi-nostalgique, mi-ironique qu’il porte sur le monde.

Je vous laisse découvrir le début du poème « J’ai pitié du jardin » pour vous mettre en appétit et vous encourager à vous procurer ce recueil. Vous pouvez aussi lire ce recueil très beau pour découvrir cette voix !

« Personne ne pense aux fleurs
Personne ne pense aux poissons
Personne ne veut
Croire que le jardin se meurt
Que son cœur fermente au soleil
Et que sa mémoire se vide peu à peu
De ses verts souvenirs
Et la sensualité du jardin semble démunie
Elle pourrit dans sa solitude

La cour de la maison est déserte
La cour s’ennuie en attendant la pluie
Qu’apporte ce nuage inconnu
Le bassin de la maison est vide
Et les étoiles les plus jeunes
Tombent du haut des arbres
Derrière les fenêtres pâles
Là où dorment les poissons
Quelqu’un tousse dans la nuit
La cour est déserte (…)
«