Dans une coque de noix, Ian McEwan.
Traduit de l’anglais par France Camus Pichon.
Editions Gallimard
« Mon identité sera mon trésor, mon seul véritable bien, mon accès à l’unique vérité. Le monde entier devra l’aimer, la nourrir et la protéger comme je le fais moi-même.«
Relativement bien à l’abri dans le ventre de sa mère, un fœtus découvre soudainement que celle-ci complote pour tuer son mari et vivre une folle passion avec son beau-frère. On est à Londres aujourd’hui. Le père dirige une petite maison d’édition spécialisée en poésie, le beau-frère a beaucoup d’argent et d’appétits…
Cette réécriture d’Hamlet in utero est assez décoiffante ! L’enfant à naître est déjà très sage voire méditatif, biberonné qu’il est aux podcasts et émissions télé que sa mère écoute. Il soliloque sur l’avenir du monde, les affres de l’amour et du sexe tout en dégustant en fin connaisseur les verres de vins que sa mère s’accorde après une journée d’ennui.
Un récit étrange et ultra-maîtrisé que j’ai aimé lire sans qu’il ne me convainque totalement : c’est plus le plaisir d’être embarquée dans un pari d’écriture que le texte lui-même qui m’a plu.
Merci @bernadettepivote puis @mathildecotton dont les chroniques successives m’ont donné envie de découvrir ce roman si particulier !