Danses de guerre, Sherman Alexie.
Traduit de l’anglais par Michel Lederer.
« J’ai pensé à la vie de mon père : il avait six ans quand son propre père a été tué à la Seconde Guerre mondiale. Puis sa mère, atteinte de tuberculose, est morte quelques mois plus tard. A six ans, mon père était vidé, détruit. Sous maints aspects, il n’a jamais cessé d’avoir six ans. Il n’existait aucune religion, aucun tour de magie, aucune chanson ou danse capable d’aider mon père. »
Sur les toujours bons conseil de @theflyingelectra j’ai lu ce recueil de nouvelles d’un auteur dont j’aime énormément les romans.
Une découverte un peu bancale toutefois car certaines nouvelles m’ont laissée de marbre/perplexe lorsque d’autres m’ont au contraire bien secouée.
J’ai particulièrement aimé la nouvelle « La ballade de Paul Neanmoins » où le narrateur n’arrivant plus à éprouver de désir pour sa femme depuis ses grossesses perd son identité dans des conquêtes féminines toujours plus absurdes. La nouvelle « Danses de guerre » est aussi bluffante où le narrateur se remémore la mort de son père alors que lui-même craint d’avoir une tumeur au cerveau.
Il y a toujours beaucoup d’humour sans politiquement correct, de la dérision et un peu de mélancolie parfois mais sans que celle-ci n’empêche les personnages d’agir.