Danseur d’herbe, Susan Power

Traduit de l’américain par Danièle et Pierre Bondil.

 » Au lieu de cela, je lui dis :
– Nous refusons de nous laisser avilir.
Il demeura bouche bée, sa langue pointant puis se retirant comme celle d’un crapaud aux aguets. Il ravala les mots qu’il s’apprêtait à prononcer. J’en appréhendai rapidement la raison. Dans la vision du monde qui était sienne, nous étions déjà un peuple avili qu’il avait l’intention d’élever, à lui tout seul, jusqu’au royaume radieux de la civilisation
. »

L’histoire d’une famille d’indiens sioux du Dakota à travers les âges racontée par les liens entre ses femmes, les savoirs, les légendes et les dons transmis. Comment être digne de ses ancêtres ? Comment se défaire d’une volonté qui n’est pas la sienne et l’honorer en même temps ? Comment vivre avec ses fantômes dans le monde moderne ?
Des questions universelles que cette fresque aborde à l’amérindienne – c’est à dire en incorporant l’un dans l’autre le monde physique et le monde spirituel comme dans cette fameuse danse de l’herbe qui donne son titre au roman.

Une lecture que je vous recommande, des mots qui nourrissent.

theflyingelectra merci pour cette idée de lecture ! 😘