Debout payé, Gauz.

« Entrés chômeurs dans ces bureaux, tous ressortiront vigiles. Ceux qui ont déjà une expérience du métier savent ce qui les attend les prochains jours : rester debout toute la journée dans un magasin, répéter cet ennuyeux exploit de l’ennui, tous les jours, jusqu’à être payé à la fin du mois. Debout-payé.« 

Récit au vitriol et plein d’humour sans pincette d’une vie de vigile – noir, il va sans dire.
Ici, le vigile observe, pense, persifle et s’émeut, enrage et philosophe. Il est le témoin d’un monde incohérent, mené par la consommation, et l’héritier de rêves et de combats de générations d’africains ayant rejoint la France pour changer leur avenir.

J’ai aimé la gouaille, la hargne et le flegme mélangés de ce texte tout en ayant pourtant le sentiment que je l’oublierai assez vite. Un drôle de moment de lecture, comme une conversation tonique mais sans suite.