Delicate edible birds and other stories, Lauren Groff.
Windmill Books.
“She felt as if all her life she’d been carrying this black sack filled with cobras, and the red-headed boy had swept it from her hands and given her a different one, filled with something soft, and said, Listen, this, too, is yours, and you can have it, and didn’t you know there are millions of different things to carry in the world, darling?”
Neuf nouvelles où des femmes essaient, chacune à leur façon, de se dépatouiller des conventions et obligations que leur société leur impose. Leur corps sont malmenés mais puissants, leur volonté constamment attaquée mais persistante. Elles se soutiennent entre elles mais s’étouffent parfois tellement elles sont à la recherche d’un échappatoire.
C’est toujours un plaisir pour moi de retrouver Lauren Groff et j’attendais avec plaisir le moment où je me plongerai dans ce recueil de nouvelles. J’ai aimé y retrouver les atmosphères saisissantes que l’autrice sait convoquer, à la fois poisseuses et troublantes.
J’ai particulièrement aimé la nouvelle qui donne son titre au recueil (où un groupe de journalistes fuit Paris à l’arrivée des Allemands), « L. DeBard and Aliette » (une histoire d’amour à la Héloïse et Abélard mais en 1918 aux Etats-Unis) et « Blythe » (l’histoire d’une amitié féminine littéralement épuisante).
Ce recueil est disponible en français chez Plon, traduit par Carine Chichereau sous le titre « Fugues ».