Dem, William Melvin Kelley

Dem

Traduit de l’anglais par Michelle Herpe-Voslinsky
Editions La croisee

Un homme blanc de classe moyenne aux Etats-Unis dans les années soixante. Il gagne bien sa vie, habite dans un bel appartement, a une jolie épouse et un jeune enfant. Il passe son temps à admirer ou envier ses collègues (y compris les plus virilistes et déviants) et à craindre les « Noirs » – cette population singulière qui lui semble particulièrement menaçante.
Un événement va faire voler en éclat le joli récit qu’il se fait de sa vie : sa femme accouche de jumeaux. L’un est blanc comme lui et l’autre noir comme l’amant de sa femme.

Punaise, quel bouquin barré ! Tout part en sucette dès le début et le malaise ne disparait jamais plus.
Entre le collègue vétéran complètement psychopathe, la veulerie du personnage principal, la violence de ses rapports aux Noirs (qui ne sont jamais que fantasmés et là pour être utilisés ou manœuvrés) et le désenchantement et la lucidité de son épouse c’est une classe moyenne blanche bien répugnante qui est racontée.
Tout est glauque sauf les scènes dans les appartements des Noirs où la musique, les substances illicites et la danse accordent un peu de joie, de chaleur et de répit illusoire dans ce récit.
Je vais maintenant lire « L’autre tambour » du même auteur !