Déperdition de la chaleur humaine, Bergsveinn Birgisson.
Traduit de l’islandais par Catherine Eyjolfsson.
Editions Gaïa.
« Je suis un poisson des profondeurs, repoussé vers les eaux de surface, c’est ce que mon ami m’a dit en dernier, avant de raccrocher. Il est désormais interné à l’hôpital psychiatrique et cette phrase m’a hanté. Que voulait-il dire par là ? »
La narrateur a un ami dépressif dont il apprécie la franchise parfois acide. Quand cet ami est interné en hôpital psychiatrique et qu’une infirmière autoritaire empêche les deux amis de se voir, ils décident de s’enfuir tous les deux sur les routes d’Islande. Entre conversations aux méandres improbables et course-poursuites avec l’infirmière menaçante, la réalité s’éloigne peu à peu et il est bien difficile de décider qui est fou et qui est sain d’esprit…
Je me suis perdue dans ce roman dont j’ai aimé le début mais qui a ensuite été à la fois trop loufoque et trop violent pour me séduire vraiment. Cela m’a fait penser à un type de cauchemar particulier où on se sent à la fois englué et dans l’urgence de s’exfiltrer de l’endroit où on se trouve.