Ecotopia, Ernest Callenbach.
Traduit de l’anglais par Brice Mathieussant.
« Comme tous les plastiques fabriqués en Écotopia, on peut démanteler les maisons moulées et en jeter les morceaux dans les biobacs, où ils seront digérés par les micro-organismes, transformés en engrais, puis recyclés dans les champs d’où provenaient initialement ces matériaux. Curieusement, le seul problème sérieux qu’il fallut résoudre quand on les utilisa pour la première fois était qu’elles avaient tendance à s’envoler lorsque le vent soufflait trop fort. Au lieu de nos lourdes fondations creusées dans le sol, ils se servent maintenant de grosses vrilles réglables qui rivent chaque angle au sol tout en laissant la terre à peu près intacte.«
La côte Ouest des États-Unis a fait sécession et a fondé un nouveau pays : Ecotopia. Celui-ci s’organise dans le but de préserver un équilibre entre ce qui est consommé et ce qui est produit afin de permettre à la terre et aux hommes de vivre sereinement. Alors que toutes les relations commerciales et diplomatiques sont coupées entre Ecotopia et les États-Unis, un journaliste américain se voit ouvrir les portes du nouvel état pour un reportage approfondi. Il va ainsi tenter d’expliquer aux américains les grands choix politiques et sociétaux d’Ecotopia.
Un bouquin passionnant que je conseille à tous ! Entre les articles informatifs du journaliste et ses carnets personnels, ce roman expose le fonctionnement d’une société écologique et les questions déstabilisantes qu’elle pose à celui qui n’a jamais vécu selon ses principes.
Bâtiments, transports, éducation, relations amoureuses, agriculture tout semble étrange et ambivalent au journaliste…
Et puis, lire une utopie (écrite en 1975 et toujours utopique en 2021) qu’est-ce que ça fait du bien !
J’aurais certes aimé en savoir plus sur l’installation du nouvel État, y trouver des conseils pour changer notre monde…mais l’utopie n’est pas utilitaire, elle aiguise nos désirs et nous encourage à agir. 😉