Et toujours les forêts, Sandrine Collette.
A paraître le 31 Décembre.
« Peu à peu, les chemins s’effaçaient sois les amas de bois mort, les trajets n’étaient que de longs enjambements et de longs détours. Tout était sec et brûlé. Tout était gris et jaune et brun. Parfois Corentin s’arrêtait devant une ronce calcinée, touchait les épines qui tombaient. En haut des collines, il contemplait le paysage en se retenant de trembler. Le monde était une immense poussière.«
Le monde tel qu’on le connait a disparu, brûlé dans un feu probablement atomique. Les êtres vivants sont tous morts, plus un bruit sur la terre et plus de soleil.
Quelques humains cependant ont survécu, dans des caves ou dans les catacombes à l’instant de la catastrophe.
Parmi eux, Corentin enfant non désiré devenu un jeune homme un peu sombre. Arrimé au seul souvenir d’une grand-mère accueillante et des Forêts où elle habitait, il quitte la capitale pour rejoindre ce lieu fondateur.
Après un premier tiers installant l’enfance et le personnage principal, la suite emprunte à la fois les chemins et étapes classiques de la dystopie avec une qualité d’évocation de la disparition du monde naturel qui m’a totalement emportée.
J’ai beaucoup apprécié certains moments de cette lecture, je me suis sentie aux côtés des personnages, j’ai imaginé de façon très nette les Forêts et la vie monotone, la réclusion et l’attente. Je serai bien restée un peu plus longtemps dans cette lecture assez surprenante finalement.
Livre lu dans le cadre du #grandprixdeslectriceselle2020