Un mot aux résonances enfantines et rigolotes aujourd’hui pour #lesdouxmotsdudimanche : glouton.

Glouton est en premier lieu un adjectif qui qualifie la personne ou l’animal qui mange, qui engloutit les morceaux avec avidité, avec excès (en faisant passer la quantité avant la qualité). Par extension il qualifie également celui qui manifeste de l’avidité.
Le terme vient du latin « glutus » qui voulait dire gosier.
L’adjectif a également été utilisé comme un nom et ce dès le XIIème siècle pour décrire un goinfre, un débauché et s’est transformé en insulte le glouton étant un truand, un traître.
Par ailleurs, le glouton est un mammifère carnassier (aussi appelé carcajou) sorte de petit ours du Canada se nourrissant principalement de carcasses d’animaux morts. Dans la culture populaire il est connu pour sa ruse et sa prétendue agressivité. En anglais on l’appelle Wolverine… si, si comme dans les X-Men 😉

Comme vous le voyez « glouton » est plutôt un terme péjoratif… lié à de la démesure, une absence de maîtrise de soi… bref des caractéristiques que la morale réprouve. Ses antonymes sont sobre et frugal.

Je me demande souvent si je ne suis pas un peu gloutonne en termes de lectures, d’une boulimie frôlant l’addiction. Et forcément, dans la quantité tout n’est pas de qualité.
En même temps, si je ne lisais que des chefs d’œuvre je suis sûre que je serais sonnée et au bord de la rupture, trop de justesse et de beauté m’épuiseraient.

Du coup, j’ai réfléchi et je suis arrivée à la conclusion que le glouton est peut-être aussi quelqu’un qui ne fait pas le tri dans ses désirs, qui a envie de dévorer le monde, de l’étreindre intégralement (même dans ses imperfections) et qui se donne sans retenue à ses passions. Alors, dans ce sens, je suis fière d’être une lectrice gloutonne !

Et vous, lectures frugales ou gloutonnerie livresque ?