Grief cottage, Gail Godwin.
“Not everybody gets to grow up. First you have to survive your childhood, and then begins the hard work of growing into it.”
Une mère meurt dans un accident de voiture. Elle laisse seul son fils de 11 ans, Marcus.
Seul ? Pas tout à fait car il va être accueilli par une grand-tante qu’il ne connaissait pas, une grand-tante assez singulière. Artiste peintre reconnue, celle-ci s’est en effet installée sur une île de Caroline du Sud après trois mariages plutôt ratés et vit désormais seule.
Marcus va découvrir l’île à sa façon et s’attacher notamment au « Grief Cottage » une maison laissée à l’abandon après que ses habitants aient soudainement disparus lors d’une tempête il y a cinquante ans; il croit y avoir aperçu fugacement la silhouette d’un jeune garçon….
Un beau récit d’apprentissage calme et lent sur le deuil, la coexistence du monde réel et du monde mental. Cette lecture m’a cependant laissée hésitante pour deux raisons.
J’ai tiqué sur ces adultes à la fois généreux mais aussi très ambivalents puisqu’ils se font parfois servir ou soigner par cet enfant sans sembler chercher plus que ça à lui permettre de s’exprimer. C’est à la fois lié au point de vue de l’enfant en tant que narrateur et certainement à une forme de pudeur des personnages adultes mais cela m’a semblé parfois à la limite du malsain.
Je n’ai vraiment pas apprécié la fin. Je crois que les livres où tout est « résolu » dans le dernier chapitre ne me conviennent décidément pas. Je ne trouve pas que cela apporte quoi que ce soit, même dans la progression de l’enfant vers l’adolescence.
Par contre, j’ai beaucoup apprécié le récit du mélange de trouble et de gêne de l’entrée dans l’adolescence renforcé par le deuil. J’ai trouvé que c’était subtil et complexe.
L’avez-vous lu ? (Il est traduit en français par Marie-Hélène Dumas et publié sous le titre Villa Chagrin @joellelosfeld) Qu’en avez-vous pensé ?
Merci @un_bouquet_de_livres et @roses_et_confettis pour cette bonne idée de lecture !