La clé, Le tatouage, Le secret, Un amour insensé, Jun’Ichirô Tanizaki.

La clé Le tatouage Le secret Un amour insensé

@editions_gallimard
Traduit du japonais par Anne Bayard Sakai, René de Ceccatty, Kazuo Anzaï, Marc Mécréant, Ryôji Nakamura, Jacqueline Pigeot, Sylvie Regnault-Gatier, Cécile Sakai, Daniel Struve et Jean-Jacques Tschudin.

« Nous ne sommes en réalité pas faits pour nous entendre, mais je ne suis pas pour autant disposée à aimer quelqu’un d’autre.« 

Le bookclub #cemoiscionlit d’@palir_au_soleil n’a pas chômé en décembre ! Encouragée cette fois-ci par notre poisson-pilote @schryve, j’ai pioché dans ce gros volume deux nouvelles et deux romans pour aller à la rencontre d’un auteur fascinant.

Dans « Le tatouage », un artiste renommé cherche le corps idéal pour encrer son chef-d’œuvre. Un pied de jeune fille fugacement entrevu le fait frémir et le convainc de passer à l’action.
Dans « Le secret », un homme cherche ce qui pourrait faire à nouveau vibrer son désir. L’inconnu et le secret lui fournissent quelques émois jusqu’à ce qu’ils se dissolvent avec la réalité.
Dans « La clé, la confession impudique », un mari aux performances sexuelles diminuées et son épouse plus jeune aux appétits ardents nourrissent leurs fantasmes et leurs pratiques érotiques par le biais de journaux intimes qui ne le sont pas vraiment, de leur fille et d’un de leurs amis.
Dans « Un amour insensé », dans le Japon des années 20 un « type bien » d’une trentaine d’années décide d’entretenir et de façonner selon ses goûts une jeune serveuse de 15 ans. Prenant pour modèle les femmes occidentales, il l’habille, lui fait suivre des cours et imagine une façon moderne de vivre à deux. Mais tout Pygmalion doit un jour se confronter à l’émancipation de sa Galatée.

Je suis bien contente de ces lectures pour le moins décapantes !
J’aime beaucoup comment l’auteur structure ces textes autour de déséquilibres. Changement d’époque, jeux de pouvoir, masques et visages : rien n’est stable et permet des troubles variés et stimulants. Un certains nombres d’aspects m’ont aussi fait bondir car entre un déséquilibre et une oppression la frontière est fine…