La fille perdue, D. H. Lawrence.
Traduit de l’anglais par Françoise du Sorbier.
Editions Fayard
« La vie vous éduque. Et vous dépouille. »
Fin du XIXème, Alvina grandit dans une ville de province anglaise étriquée entre un père fantasque, une mère neurasthénique, une gouvernante exigeante mais affectueuse et une intendante collet monté. Elle fait tout comme on attend d’une jeune fille de la bourgeoisie locale. Les affaires improbables de son père font peu à peu déchoir la famille. Qu’à cela ne tienne, Alvina se forme et devient sage-femme pour gagner un peu d’argent : un choix qui surprend localement et qui la transforme profondément en lui donnant le goût de l’indépendance. C’est le début d’un long processus d’émancipation surprenant qui la verra devenir pianiste pour un cinéma muet, rencontrer un italien sans le sou dans une troupe de théâtre et partir avec lui pour une Italie rurale…
Un grand merci @nathaliezberro d’avoir parlé de ce roman d’une façon si convaincante au point que j’ai filé de toute urgence l’emprunter à ma médiathèque !
J’ai énormément aimé cette lecture intense, cette plongée dans une Angleterre qui s’industrialise comme on se perd, la vie des femmes entre peur de « finir vieille fille » et les ravages du mariage, les tâtonnements et les angoisses de l’héroïne pour se défaire de son éducation et l’Italie comme un rivage âpre et salvateur. J’aime l’ironie et la finesse d’analyse de l’auteur quand il parle de l’Angleterre et son émerveillement solaire pour une Italie bucolique.
A mon tour de vous conseiller cette lecture !