La patience des traces, Jeanne Benameur.
Actes Sud
« Le silence doit être bordée de paroles justes. Alors seulement il est habitable. »
Un psychanalyste expérimenté décide de larguer les amarres et de partir au loin pour se donner la possibilité d’exister aussi pleinement que ses patients.
Il part pour le Japon, dans une île peu fréquentée où habitants comme éléments naturels vont entreprendre de lui rendre souffle et racines…
J’ai vraiment du mal à articuler ce que je pense de ce livre. Au début, il m’a emportée dans sa douceur et sa justesse. Ensuite, il m’a permis de flotter et songer avec son personnage. Des moments délicieux et fertiles.
Et progressivement, il m’a aussi agacée en versant dans ce qui me semble être une écriture volontairement psychanalytique : une écriture où chaque mot donne l’impression de devoir être plein de sens à ras bord et, si possible, de sens mêlés devant être poétiquement interprétés.
C’est là que c’est trop pour moi : cela perd en subtilité et m’ennuie instantanément.
Je me demande ce que je retiendrai dans quelques mois de cette lecture contrastée : le plaisir du début ou l’agacement de la fin ?
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