La poésie d’Emilie Dickinson

Un #lundipoésie fiévreux en compagnie d’Emily Dickinson, grande poétesse du XIXème siècle et personnage énigmatique de la littérature américaine…

J’ai reçu ce livre pour Noël de la part de mon père qui doit être la seule personne qui m’offre des bouquins de poésie. Je connaissais déjà les textes et nous en avions parlé mais je n’avais pas de recueil.
Et ce cadeau, accompagné de la phrase « C’est toujours le bon moment pour lire un poème d’Emily Dickinson non ? » m’a permis de replonger dans cette écriture.

Il y a de nombreux poèmes que je trouve fantastiques mais à l’heure d’en choisir un à partager avec vous celui-ci s’est imposé. La traduction est de Claire Malroux.

« There is a solitude of space
A solitude of sea
A solitude of death, but these
Society shall be
Compared with that profounder site
That polar privacy
A soul admitted to itself —
Finite infinity.
« 

« Il est une solitude de l’espace
Une solitude de la mer
Une solitude de la Mort, mais elles
Sont société
Comparées à ce site plus profond
Cette polaire intimité
D’une âme qui se visite –
Infinité finie.
« 

Et un dernier, absent de ce recueil car il provient de sa correspondance :
« There is no Frigate like a Book
To take us Lands away,
Nor any Coursers like a Page
Of prancing Poetry –
This Traverse may the poorest take
Without oppress of Toll –
How frugal is the Chariot
That bears a Human soul.
 »