La prostituée, Hayama Yoshiki.
//VACANCES//
La prostituée, Hayama Yoshiki.
Traduit du japonais par Jean-Jacques Tschudin.
Editions Allia
« Ce n’est pas que je cherche à me justifier, mais je constate que, curieusement, sur cette terre, il y a infiniment plus de choses singulières que la plume se refuse à transcrire qu’il n’y en a dont elle accepte de rendre compte.«
Un tout jeune matelot japonais se fait aborder par trois hommes qui lui prennent son argent. Angoissé et se sentant menacé, il les suit dans un bâtiment abandonné où il découvre dans la puanteur et la saleté une femme à peine vivante dont il comprend qu’il vient de payer pour utiliser le corps à sa guise.
Un court dialogue s’engage entre la femme agonisante et lui, dialogue agissant comme un révélateur chimique de situations sociales extrêmes.
Quel coup de poing que ce très court texte dont il est difficile de réaliser qu’il a été écrit en 1923 tant il est d’actualité !
En quelques mots on est plongé dans la noirceur et la peine. En quelques mots on est confronté à des questions essentielles sur l’exploitation, le consentement et la survie.
Est-il possible de sauver quelqu’un ? Entre pulsions physiques et aspirations morales qu’est-ce qui est le plus sincère? Et le plus utile pour son prochain ?
Merci @juliendelorme pour ce conseil de lecture avisé !