La trilogie de Copenhague, Tome 1 : Enfance, Tove Ditlevsen.

Enfance

Traduit du danois par Christine Berlioz et Laila Flink Thullesen.
Editions Globe

« Où que l’on se tourne, on se cogne à son enfance et l’on se fait mal parce qu’elle est pleine d’angles et qu’elle est dure et qu’elle ne s’arrête que quand elle vous a complètement déchiqueté.« 

Tove Ditlevsen est une autrice et poétesse danoise renommée dans son pays. Elle raconte ici son enfance dans un quartier ouvrier populaire de Copenhague, entre pauvreté et appétit d’ailleurs.
Elle dépeint sa mère adorée, instable et insaisissable; son père triste et pâlot par contraste mais grand lecteur; son frère, que son âge et son sexe semblent rendre plus libre.
Elle raconte ses rêves, l’extrême dénuement de son quotidien, ses premières tentatives poétiques, l’enfermement programmé dans un monde qui n’apprécie pas les grandes filles maigres et étranges.

J’ai été saisie par ce texte que je trouve à la fois beau, poignant et brutal.
C’est surtout la langue de l’autrice qui m’a attrapée : une langue d’une lucidité acérée et d’une précision évocatrice impressionnante. J’ai noté quantité de passages, les ai relu pour m’en délecter.
J’ai fait l’emplette du tome 2 et j’attends d’être un peu au calme pour le découvrir.