La vérité sur la lumière, Auður Áva Ólafsdóttir.

Traduit de l’islandais par Eric Boury.
Editions Zulma.

« On dit que l’homme ne se remet jamais d’être né. Que l’expérience la plus difficile de la vie, c’est de venir au monde. Et que le plus difficile ensuite, c’est de s’habituer à la lumière.« 

Au beau milieu de l’hiver islandais, alors que Noël et une tempête approchent, Dýja s’apprête à mettre au monde son 1922ème bébé en tant que sage-femme (« mère de lumière » en islandais). Elle fait le même métier que sa défunte grand-tante Fífa dont elle habite l’appartement et dont elle feuillette les carnets et les notes. Elle y découvre de nombreuses réflexions sur la nature et les hommes, des témoignages recueillis à travers les âges auprès d’autres professionnelles et beaucoup de poésie.

J’ai passé un excellent moment de lecture en compagnie de cette femme au métier si particulier et menant pourtant une vie assez banale. Les souvenirs de cette grand-tante fantasque et décidée, au tempérament volontaire, les échanges téléphoniques avec sa sœur météorologue dévouée, les coups de main des collègues qui viennent repeindre son salon … un grand calme se dégage de ces pages et je l’ai dégusté. J’aime beaucoup cette autrice et je vous recommande notamment L’embellie et Miss Islande.