L’affaire Mayerling, Bernard Quiriny.
« Nulle profession n’est plus dangereuse – criminelle, même. Les architectes ont causé plus de malheurs que tous les soldats, tous les idéologues et tous les industriels confondus. Les urbanistes aussi. Les urbanistes ne valent pas mieux. D’ailleurs, ce sont souvent les mêmes. Ils s’en vantent, et se proclament « architecte-urbaniste », comme on dirait violeur-assassin. On les pendra deux fois. »
Les copropriétaires de la résidence Mayerling sont tous peu à peu touchés par des maladies ou des troubles psychologiques qui s’estompent lorsqu’ils prennent leurs distances avec le bâtiment.
Le narrateur et son ami Braque enquêtent avec délices et cynisme sur cette lutte à mort entre une construction de béton et ses habitants déconfits.
Dans ce récit loufoque qui fonctionne à la façon d’une parabole, l’urbanisme et l’accession à la propriété comme « solutions d’avenir » sont mises à mal avec acidité.
J’ai adoré retrouver l’écriture vive et alerte de l’auteur et j’ai passé un bon moment de lecture mais l’ensemble ne me marquera pas vraiment je pense.