L’âme de Kôtarô contemplait la mer, Medoruma Shun.
Traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako, Véronique Perrin et Corinne Quentin.
Editions Zulma
« Tous ceux qui sont nés ici, tu m’entends, quand ils meurent, ils traversent la mer pour aller sur cette île. Et ensuite ils veillent sur nous.
A ces mots, mon grand-oncle s’est levé. Le vent du large a cinglé mon corps. L’air marin avait un goût de sang.«
Six nouvelles entre mémoire, bizarre, enfance, croyance et violence. Toutes sont situées sur l’île d’Okinawa, lieu de batailles terribles en 1945, placée sous administration américaine dans la foulée et rendue au Japon en 1972. Le lieu d’un mélange culturel singulier, ancré dans la douleur et dans des paysages luxuriants.
Je crois bien avoir aimé la totalité de ces nouvelles. Certaines de leurs images m’accompagnent autant qu’elles me troublent. Je pense notamment aux papillons du Père Brésil, à la jeune fille qui écoute les fantômes, à l’aaman qui prend possession du corp de Kôtarô pendant que son âme veille sur la plage …