Le Christ s’est arrêté à Eboli, Carlo Levi.
Traduit de l’italien par Jeanne Modigliani.
Editions Folio
« De la maison du mort me parviennent les cris des femmes. Un bruit indistinct tourne en grands cercles autour de moi et, au-delà, le silence est profond. J’ai l’impression d’être tombé du ciel, comme une pierre dans un étang.«
En 1935, à cause de ses activités anti-fascistes, l’auteur – peintre et médecin de formation – est « exilé » par le gouvernement dans un village perdu d’Italie du Sud.
Il y découvre une vie paysanne inchangée depuis des siècles et totalement hermétique aux variations politiques d’un État qui l’ignore. Climat, coutumes, croyance, tempéraments tout est matière à observations et réflexions. Entre fascination pour la résistance des paysans et désolation de voir la petitesse prévisible des nantis, l’auteur raconte un quotidien partagé.
Je suis très contente d’avoir enfin lu ce texte dont le titre m’intriguait depuis longtemps! Merci @schryve
de m’avoir donné envie de le lire avec son post.
J’ai beaucoup aimé le mélange de récit ethnographique et de découvertes personnelles : les émotions se mêlent aux apprentissages et donnent des images marquantes et poétiques.