Le dernier rivage, Nevil Shute.
Traduit de l’anglais par Marie-Odile Probst.
Le Chemin de fer
« Ce qui est extraordinaire, c’est que je ne peux pas véritablement croire que ça va arriver. Et vous ?«
La troisième guerre mondiale a éradiqué toute vie dans l’hémisphère nord et le nuage atomique continue sa course inexorable vers l’hémisphère sud… A Melbourne, les habitants adoptent différentes attitudes vis-à-vis de cette extinction programmée. Faire comme si de rien n’était, vivre intensément en faisant fi des conventions, analyser la situation, continuer à faire son travail avec la même exigence ou pas … entre incrédulité et angoisse chacun.e aborde le dernier rivage à sa façon.
Ce livre est incroyable ! Merci @papiercrepon de me l’avoir fait connaître : c’est un roman remarquable !
Ecrit en 1957 par un homme qui a traversé deux guerres mondiales, cette dystopie est relativement simple au premier abord. On y suit un groupe de personnes aux activités finalement assez routinières, relatées d’une façon presque documentaire. La situation est exposée de façon tellement simple et nous sommes tellement habitué.e.s aux rebondissements et volte-face qu’il est difficile de lire ce roman sans attendre un « twist »… mais c’est justement de ça que la tension nait. On avance parmi les pages en oscillant entre les mêmes états que les personnages et en tentant de s’adapter à ce qui reste une énormité.
Je suis bluffée par l’écriture et je vais faire largement circuler ce bouquin autour de moi ! (et je vais aussi regarder le film avec Ava Gardner et Geregory Peck… excusez-moi du peu…)