Le journal malgré lui de Henry K Larsen, Susin Nielsen
Le journal malgré lui de Henry K Larsen, Susin Nielsen.
Traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec.
Helium Editions
« L’intérêt de parler robot, c’est que cela permet de tout dire sans exprimer la moindre émotion. Il-suffit-de-prendre. Une-voix. Totalement-monocorde. Ça m’aide. »
La famille d’Henry a vécu une tragédie. Pour s’en sortir, Henry et son père s’installent à Vancouver pendant que sa mère reste soigner sa dépression dans leur ville d’origine.
Amené à voir à son tour un thérapeute, Henry commence à consigner ses réflexions et ses journées dans un journal. Passionné de catch, ami avec le ringard du collège et bientôt membre d’un club du « Question pour un Champion » local, Henry promène son humour incisif et ses traumatismes avec beaucoup de dignité.
Je n’ai pas tardé pour continuer ma découverte des romans de Susin Nielsen initiée grâce @poissondunord.
J’ai beaucoup aimé ce roman : il est à la fois très facile à lire, presque accueillant comme un bon canapé, mais il n’élude aucun sujet difficile. Avec beaucoup de douceur et d’exigence il interroge les effets multiples du harcèlement scolaire et questionne avec profondeur la difficulté d’être soi à l’adolescence quand on est hors du groupe.
Un chouette moment de lecture où douleur et empathie s’équilibrent et donnent de l’espoir.