Le Mars Club, Rachel Kushner.

Traduit de l’américain par Sylvie Schneiter.

« Ce type dans l’abribus de Laguna Honda qui voulait du Valium, en fait c’était son optimisme excessif qui m’avait inquiétée, son insistance à écrire son numéro de téléphone sur un mur avec le talon de sa chaussure. Il avait tellement besoin de sa drogue qu’il était prêt à dealer avec une gamine de douze ans. Il avait besoin de lui faire confiance, alors qu’il était évident qu’elle devait mentir.« 

Romy a 29 ans, un enfant et purge une double peine à perpétuité. Enfermée dans la prison pour femmes de Stanville elle oscille entre souvenirs de sa jeunesse dans le San Francisco paumé des années 80, survie et tactiques hypothétiques pour assurer un avenir à son fils.
J’ai tout de suite été happée par ce livre : tout y est juste et douloureux. Les beaux souvenirs d’une enfance à l’abandon, la peine perpétuelle des femmes faites pour être brisées, les illusions qui nourrissent la volonté de vivre et la conquête sans fin pour rester humaine dans le milieu carcéral.

Merci @hopsouslacouette qui, la première m’a donné envie de lire ce livre !