L’éléphant du vizir, Ivo Andric.

Traduit du bosniaque par Janine Matillon.
Editions du Rocher.

« Et la ville vivait dans l’attente de nouvelles fraîches et de renseignements exacts. Le peuple tremblait, chuchotait et, à défaut d’autres armes, se défendait par ces histoires dans lesquelles vivait son désir confus et inextinguible de justice et de vie meilleure. »

Ce recueil propose de découvrir la culture et la vie en Bosnie en sept nouvelles, entre lecture politique et tranches de vie. Dans la nouvelle éponyme « L’éléphant du vizir », toute une ville s’étonne, s’inquiète, enrage et se venge sur l’animal exotique que le vizir fantasque et cruel a fait rejoindre son domaine. Le vizir est là, il dirige la ville mais on ne le « connait » pas, il semble inatteignable, dangereux comme un démon … son éléphant par contre, est bien visible.

J’ai mis du temps à rentrer dans ce recueil alors que j’avais beaucoup aimé Les contes de la solitude du même auteur. J’en ressors mitigé, comme s’il avait été difficile à dompter, m’avait perdu dans ses détails et ses observations que j’apprécie pourtant habituellement.