L’équilibre du monde, Rohinton Mistry.
// EN VACANCES //
Traduit de l’anglais par Françoise Adelstain.
« – Si le temps était une pièce de drap, j’en couperais tous les bouts abîmés. Je trancherais les nuits effrayantes et je raccorderais les bons morceaux pour rendre le temps supportable. Alors, je pourrais le porter comme un manteau, et vivre toujours heureux.«
Un roman fleuve (plus de 800 pages) qui dresse le portrait de l’Inde en pleine transformation durant les années 70 et 80. Une fresque complexe et violente dans laquelle s’entremêlent les destins de personnages singuliers : deux intouchables devenus tailleurs, une jeune veuve au bord de la misère, un étudiant loin de sa famille, un mendiant cul-de-jatte.
L’injustice, la pauvreté extrême et les effets pervers d’une politique fondée sur le système des castes rendent chaque lendemain improbable…
L’écriture est dense puis parfois dénudée à l’extrême pour souligner la dureté du monde. La construction du récit est circulaire, elle illustre à la fois la vision indienne de la vie et le désenchantement d’une société arbitraire se nourrissant de ses plus faibles.
Une lecture passionnante et difficile que je vous conseille sans hésitation !
Merci @manonlitaussi pour cette idée de lecture, un bouquin qui ne laisse pas de marbre pour monter #alassautdespaves durant l’été !