Les dieux du tango, Carolina de Robertis.

Les dieux du tango

Traduit de l’anglais par Eva Montheilhet.
Livre de poche

« Elle vivait grâce à la musique et pour la musique. Pour ce moment où les danseurs emplissaient la salle de bal, quand le tango s’emparait d’eux comme un sublime malédiction, les projetant deux par deux dans l’espace, leurs corps happés par le langage farouche de la danse.« 

Une toute jeune femme italienne émigre en Argentine avec le violon de son père pour y rejoindre son mari. A peine débarquée à Buenos Aires, elle apprend que celui-ci vient d’être assassiné. La ville n’est pas tendre avec les jeunes femmes – même veuves – sans protecteur et il va lui falloir faire des choix très rapidement.
Elle choisira la musique et le tango, se déguisant en homme pour plonger dans une vie aussi passionnante qu’interdite…

Quelle immersion réussie dans le tango entre le Buenos Aires des immigrés et des miséreux et celui des puissants qui s’encanaillent!
J’ai beaucoup aimé découvrir la ville, sa frénésie, sa violence et sa générosité. J’ai aussi beaucoup aimé l’histoire de musiciens que seule rassemble leur passion commune.
J’ai finalement moins apprécié la façon de raconter les expériences personnelles et amoureuses de l’héroïne alors que c’est ce qui m’avait attirée au début. J’ai trouvé que l’auteure excellait à mettre en scène des ambiances et des rapports de force complexes mais était beaucoup moins « fine » en évoquant des expériences intimes.

Merci @lectures_lgbt pour cette idée de lecture !