Les poèmes de Roberto Juarroz
Un #lundipoésie argentin avec les textes incroyables de Roberto Juarroz. Ce poète est pour moi une sorte d’oracle, pas forcément le plus joyeux qui soit mais dont les mots prennent de l’épaisseur et du sens à chaque relecture.
Expert des bibliothèques, traducteur d’Antonin Artaud, exilé sous Perón, directeur de revue poétique, tous ses recueils de poésie portent le même titre : Poésie verticale. Ils sont ensuite numérotés.
Le recueil paru chez @editionspoints rassemble une sélection de poèmes traduits et présentés par Roger Munier.
Je vous présente le poème 7 du recueil Poésie verticale VI.
» Comment aimer l’imparfait
si l’on écoute au travers des choses
comme le parfait nous appelle?
Comment parvenir à suivre
dans la chute ou l’échec des choses
la trace de ce qui ne tombe ni n’échoue?
Peut-être nous faudrait-il apprendre que l’imparfait
est une autre forme de la perfection:
la forme que la perfection assume
pour pouvoir être aimée. »