L’été des noyés, John Burnside.

L'été des noyés

Traduit de l’anglais par Catherine Richard.
@editionsmetailie

« L’ordre est une illusion et, en fin de compte, quelque chose surgira du vacarme et des ombres de l’arrière-plan et bouleversera tout ce en quoi nous sommes décidés à croire. En tout cas, c’est ainsi que ça se passe dans les histoires – dans la vraie vie, la chose en question est toujours là, dissimulée en pleine vue, attendant de s’épanouir. Une tournure de phrase, une erreur, un souhait non exprimé – il n’en faut pas beaucoup pour ouvrir les vannes et laisser affluer le chaos. »

C’est au Nord de la Norvège, sur une île sauvage au climat déroutant, qu’une peintre célèbre a décidé de s’installer avec sa fille – Liv – pour vivre en paix et loin du monde de l’art. Elles cohabitent sereinement en entretenant quelques relations choisies avec le voisinage.
Dix ans plus tard, Liv revient sur les événements de l’été de ses dix-huit ans : l’été des noyés, celui où tout a été troublé, où la frontière entre le réel et l’imaginaire a vacillé, où le duo mère-fille a muté.

Merci @juneeatsbooks pour ce cadeau extrait de mon colis d’anniversaire parfait !
J’ai adoré l’ambiance poétique et troublante de ce roman, la lenteur qu’installe l’auteur et l’ambiguïté qui se faufile dans tous les gestes du quotidien. Aux métamorphoses d’une jeune fille et de sa mère répondent les chimères des contes locaux et l’étrangeté d’une nature qui ne voit jamais le soleil se coucher. Je me suis absorbée dans ce récit au point de ne plus entendre quand on me parlait et à me sentir désorientée lorsqu’il me fallait reprendre une activité domestique…

J’avais aussi beaucoup aimé « Le bruit du dégel » du même auteur.