L’hospitalité au démon, Constantin Alexandrakis.

Editions Gallimard

« Le Père se retrouve à subir un temps qu’il pensait ne jamais revoir, le temps des aiguilles de trente tonnes, le temps des montres molles, le temps où dix minutes durent une heure, et une heure près d’une vie. Le temps long, très long, de l’enfance. Et là-bas, il faut croire qu’il aurait préféré ne jamais y retourner.« 

Alors que sa fille vient de naître, le Père n’arrive pas à accéder à la joie et à l’amour pur qu’il espérait. Remontent vers lui les puanteurs de sa propre enfance et des abus qu’il a subi entre ses 8 et 12 ans.
Il craint de devenir à son tour un abuseur et constate qu’il y a quelque chose de pourri dans son royaume. Il se lance alors dans une enquête écœurante sur la figure du prédateur, au risque de se perdre.

J’ai lu ce livre comme le pendant masculin de Triste Tigre de Neige Sinno (qui en signe d’ailleurs la préface). Il m’a collé la nausée et le tournis.