L’île des âmes, Piergiorgio Pulixi.
Traduit de l’italien par Anatole Pons-Reumaux.
Editions Gallmeister
« Moi je crois plutôt que l’homicide brise un équilibre vital, et que si cet équilibre n’est pas rétabli d’une manière ou d’une autre, le défaut de justice crée des ondes chaotiques qui se répercutent sur nos vies à tous : policiers et victimes. Le mal qui n’est pas cautérisé génère un mal nouveau, dans une spirale infinie.«
Au beau milieu d’une Sardaigne aussi sublime que mystérieuse, deux enquêtrices nouvellement mutées à la brigade des « crimes non élucidés », se retrouvent à enquêter sur une série d’assassinats rituels associés à la culture nuragique datant de la préhistoire.
J’ai passé un bon moment à la lecture de ce polar on ne peut plus classique et pas toujours bien « fini ». Rien d’exceptionnel mais le duo d’enquêtrices est attachant et l’auteur est un vrai pro du rythme qui fait tourner les pages. La psychologie des personnages est assez manichéenne (j’en ai parfois levé les yeux au ciel) mais j’ai trouvé que c’était compensé par la description réussie d’un microcosme sarde où les jeux de pouvoirs et l’attachement au passé semblent immuables.