Lorsque le dernier arbre, Michaël Christie.
Traduit de l’anglais par Sarah Gurcel. @sarahgurcelvermande
Editions Albin Michel
« Que sont les familles, sinon des fictions ? Des histoires qu’on raconte sur certaines personnes pour certaines raisons ? Comme toutes les histoires, les familles ne naissent pas, elles sont inventées, bricolées avec de l’amour et des mensonges et rien d’autre.«
De 1908 à 2038, venez découvrir l’histoire intime de la famille Greenwood dont les membres entretiennent des rapports décisifs aux arbres. Au cœur du Canada, entre attachement aux forêts et errance, trahisons et filiations, germination et abattage, les hommes et les femmes construisent des familles comme autant de fragiles écosystèmes susceptibles de disparaître.
Que ce soit durant la Grande Dépression et sa misère ou durant le Grand Dépérissement et sa menace écologique sur le vivant, la poussière est partout. Le salut est dans la transmission des histoires et dans le respect de la nature.
J’ai plongé aisément dans cette fresque de plus de 500 pages pour le @prixbookstagram.
Démarrant en 2038 par quelques chapitres facilement lisibles mais assez convenus et décevants, le récit remonte le temps comme les anneaux du bois d’un arbre. Chaque retour en arrière éclaire et met en perspective ce que vit la génération suivante de façon simple et lumineuse.
Ma période préférée reste celle de la Grande Dépression. Un cadre frugal et sans fioriture où un homme presque détruit découvre la paternité. J’ai trouvé ce récit finalement très émouvant lorsqu’il s’éloignait du sensationnel (la dystopie) et se concentrait sur la psychologie de ses personnages masculins et leurs héritages silencieux.