Misery, Stephen King.

Traduit de l’américain par William Desmond.

« Fous un écrivain à poil, fais le tour de ces cicatrices, et il te racontera en détail l’histoire de la plus petite d’entre elles. Les grandes sont à l’origine de tes romans, pas l’amnésie. C’est tout à fait utile d’avoir un peu de talent pour devenir écrivain, mais la seule chose qui soit absolument indispensable, c’est la capacité de se souvenir de la moindre cicatrice. L’art c’est la persistance de la mémoire. »

Paul Sheldon est un auteur à succès grâce au personnage de Misery, héroïne romantique d’une série de livre qui a finit par l’ennuyer mortellement. Désireux d’écrire enfin un « vrai » roman il fait mourir ce personnage pour clore le cycle et se met à concevoir un nouvel ouvrage tout à fait différent.
Alors qu’il vient d’en terminer la rédaction il est victime d’un accident de voiture dramatique et se réveille chez une ancienne infirmière, fan de sa série des Misery. Celle-ci s’avère très rapidement totalement psychotique et le garde prisonnier.
Perclus de douleur, drogué et dépendant aux médicaments, il devient le jouet de cette femme sadique qui lui commande la réapparition de Misery pour un ultime roman.

Le roman relate tout à la fois la relation entre l’auteur et sa fervente lectrice, l’horrible rapport entre le bourreau et sa victime mais aussi le rapport intérieur de l’écrivain avec sa capacité de création.

Je n’ai pas osé lire ce livre pendant longtemps tellement j’avais gardé de mes lectures adolescentes de Stephen King une peur d’avoir peur… Si certains passages m’ont mis mal à l’aise car les situations étaient très violentes je n’ai pas vraiment eu peur. J’ai par contre vraiment apprécié les descriptions de la confusion mentale créée à la fois par la douleur et par la dépendance aux drogues (l’auteur a l’air d’en connaître un rayon sur ce sujet…).
Et j’ai trouvé l’idée centrale tout à fait futée (crédible jusqu’à un certain point) et parfaitement exploitée ! Vous l’avez lu ?