Mr Gwyn, Alessandro Barrico.
Traduit de l’italien par Lise Caillat.
« Il n’avait jamais imaginé qu’un portrait puisse être une manière de reconduire quelqu’un chez lui, justement, il avait toujours cru que c’était le contraire, on faisait des portraits pour afficher une fausse identité, et la rendre comme vraie, évidemment. Qui accepterait de payer pour se faire démasquer par un peintre et pour suspendre chez lui les traits de sa personne qu’il s’escrime à dissimuler tous les jours ?«
Jasper Gwyn est un écrivain au faîte de sa carrière lorsqu’il annonce publiquement qu’il arrête d’écrire des romans. Après un temps de repos et de réflexion, il se rend néanmoins compte qu’il a toujours un besoin irrépressible d’écrire. Il débute alors la rédaction de portraits particuliers : ceux-ci doivent permettre à ceux qui les commanditent de s’y reconnaître profondément.
Je ne peux vous en dire plus sur le contenu du livre sans risquer d’altérer ce qu’il comporte de plus beau et de plus fragile : la faculté de faire peu à peu cheminer son lecteur aux côtés de Mr Gwyn.
J’ai beaucoup aimé ce récit simple, méditatif et généreux. Il est très facile à lire et fait beaucoup songer.
L’étrangeté du début m’a curieusement fait penser aux romans courts de Yoko Ogawa… Je vous le conseille !
Tu as raison de ne rien dire de son intrigue, l’un des plaisirs de cette lecture résidant dans l’inventivité de l’auteur, qui fait prendre à son histoire de surprenants chemins…
C’est d’ailleurs peut-être mon titre préféré de cet auteur à ce jour.. ah non, j’oublie Novecento ! Allez, disons qu’il occupe la 2e place du podium !
Ah je n’ai pas lu Novecento ! Je me le note de ce pas !