Nothing man, Jim Thompson.
Traduit de l’anglais par Julien Guérif.
« Je reposais la bouteille. Il en manquait un tiers. Je venais de mourir, pourtant je n’étais pas mort. En écoutant le rugissement de l’océan, je me dis que rien ne pouvait me tuer. J’allais continuer à vivre jusqu’à la fin des temps… comment était-ce possible ? Comment vivre dans un monde de moqueries, de murmures et de pitié ? «
Un journaliste vétéran de guerre est revenu intimement et physiquement amoindri du conflit. Anesthésiant ses angoisses par un humour borderline et un apport d’alcool constant, il est prêt à tout pour conserver son secret …
Je ne vous en dit pas plus pour vous laisser plonger par vous-même dans la noirceur de ce récit qui mêle violence « classique » du roman noir (des meurtres quoi 😊) et violence intérieure du vétéran.
Au bord du coma éthylique, de la folie ou du désespoir Brownie est à la fois désabusé, menaçant et à fleur de peau. Bien difficile dès lors de savoir ce qui s’est réellement passé ou ce qu’il a imaginé !
Une écriture sans pitié.